
Dès 15 ans, un jeune peut apprendre à conduire. Cet apprentissage anticipé de la conduite (AAC), communément dénommée conduite accompagnée, offre de nombreux avantages. Notamment l’occasion d’acquérir une solide expérience de la conduite en situation réelle, avant de se lancer seul sur la route.
Les avantages de l’AAC
Ils sont multiples et incontestables. Pas seulement financiers. Choisir l’AAC, c’est la perspective de bénéficier de :
- la réduction de la période du permis probatoire de 3 à 2 ans
- un tarif préférentiel sur l’assurance « jeune conducteur »
- un coût total de formation souvent moins élevé qu’en apprentissage traditionnel
- un taux de réussite à l’examen du permis de conduire plus important qu’en suivant la filière traditionnelle.
- Depuis l’été 2019, c’est dès l’âge de 17 ans (au lieu de 17 ans et demi) que les jeunes ayant suivi une formation en conduite accompagnée ou AAC (apprentissage anticipé de la conduite) peuvent passer l’épreuve pratique du permis de conduire. Mais attention ! Ils ne peuvent pas conduire sans accompagnateur avant 18 ans.
- Depuis le 1er janvier 2019, le délai probatoire est réduit pour les conducteurs novices qui choisiront de suivre, entre le 6e et 12e mois après l’obtention du permis de conduire A1, A2, B1 ou B, une formation complémentaire de 7 heures, dispensée par une auto-école labellisée.
Objectif de cette formation : réduire l’accidentalité des jeunes conducteurs, souvent « victimes » d’une sur-confiance au bout de 6 mois de conduite, en les faisant réfléchir, en groupe, à leurs comportements et à leur perception du risque.
– Pour en savoir plus sur cette mesure
– Pour connaître la position de notre association à ce sujet
L’apprentissage anticipé
L’AAC est une formation de longue durée qui permet d’obtenir une longue expérience de la conduite dans les circonstances les plus variées avant le passage de l’examen du permis de conduire. Elle comprend différentes phases.
- La préparation et le passage du « code » ou épreuve théorique générale du permis (ETG)
- La formation initiale : elle est dispensée par l’auto-école et comporte au moins 20 heures de conduite, le moniteur pouvant suggérer quelques heures supplémentaires. Depuis l’été 2019, 10 heures (et non plus 5 heures) peuvent être effectuées sur simulateur. Elle se termine sur la délivrance du livret d’apprentissage.
- La conduite avec accompagnateur : le jeune conducteur effectue au moins 3 000 km sur une durée minimale d’1 an et maximale de 5 ans.
- Des rendez-vous pédagogiques (de 8 heures en tout) en compagnie de votre accompagnateur.
- Un rendez-vous préalable a lieu en présence de l’enseignant et du futur accompagnateur, au moment où l’enseignant estime que l’élève est prêt à conduire.
- Un 1er rendez-vous pédagogique a lieu entre 4 et 6 mois, après la fin de la formation initiale.
- Le 2e rendez-vous pédagogique a lieu après 3 000 km parcourus.

Mais rassurerez vous, l’épreuve n’en devient pas plus difficile. En savoir plus…
L’accompagnateur
Il peut être un membre de la famille ou un ami. Plusieurs personnes peuvent accompagner un seul élève conducteur. A condition de se déclarer auprès de l’auto-école et de l’assureur du véhicule utilisé. L’accompagnateur s’engage tout au long de la formation à accompagner le jeune conducteur, à être disponible, à lui prodiguer les bons conseils. Tout en se montrant indulgent : la conduite de « l’apprenti » peut parfois être différente de la sienne, surtout dans les premiers temps.
L’accompagnateur doit répondre à plusieurs critères :
- être titulaire du permis B, en cours de validité, depuis 5 ans au moins
- ne pas avoir commis de délit routier (alcool, grand excès de vitesse, …)
- avoir obtenu l’accord préalable de son assureur pour faire cet accompagnement avec son (ses) véhicule(s)

Au même titre que le conducteur, l’accompagnateur peut subir les mêmes contrôles : permis de conduire, attestation d’assurance, mais aussi, alcoolémie et stupéfiants… Et il peut être sanctionné en tant qu’accompagnateur.
Conseils et devoirs en AAC

Afin de rouler dans les règles et en toute sécurité, voici les principes à respecter tout au long de l’apprentissage.
- Le livret d’apprentissage doit se trouver à bord du véhicule, ainsi que l’autorisation de l’assurance. En cas de contrôle, ces documents justifient que vous et votre accompagnateur avez le droit de circuler sur la voie publique. Ce livret vous sert aussi de carnet de bord : inscrivez-y vos parcours et temps de conduite. Vous pourrez ainsi facilement faire le point au moment des rendez-vous pédagogiques avec l’auto-école.
- En tant qu’apprenti conducteur, vous êtes soumis aux limitations de vitesse des conducteurs novices.
A noter : selon les départements, les routes à double sens, sans séparateur central, sont limitées à 80 km/h ou 90 km/h. Pour les conducteurs débutants, c’est toujours 80 km/h !
- Un disque normalisé doit être apposé à l’arrière du véhicule.
- Toutes les règles du code de la route doivent être respectées par vous comme par votre accompagnateur. En cas d’infraction, l’apprenti peut être poursuivi et condamné à une amende. De plus, le préfet peut retirer le livret d’apprentissage et donc interdire la conduite accompagnée.
- Vous n’êtes pas autorisé à conduire en dehors des frontières nationales.
Un dernier conseil : votre formation ne doit pas se limiter à des trajets trop routiniers ! N’hésitez pas à varier les situations de conduite : jour et nuit, ville et autoroute, courts itinéraires et longs trajets, en toute saison, sous la pluie comme en pleine chaleur…. C’est le meilleur moyen d’enrichir votre expérience.