
Article mis à jour le 07 Jan 2022
Moins de circulation, mais plus de dangers ! La nuit représente environ 10% du trafic, mais elle concentre 2 personnes tuées sur 5 et 1/3 des personnes blessées hospitalisées (plus de 24 heures).
Un manque de visibilité
En rase campagne comme en agglomération, l’insécurité routière est plus grande la nuit, en grande partie due au manque de visibilité. La conduite de nuit exige plus de vigilance de la part du conducteur. Cette attention particulière épuise les organismes plus rapidement. La fatigue apparaît plus fréquemment.
Feux de croisement, veilleuses, pleins phares, feux de brouillard : vos cours de code sont loin. Il est temps de refaire le point sur l’usage des différents feux.
Les facteurs de risque sont nombreux, dès que le jour commence à décliner :
- Changement de la perception visuelle : le conducteur, même s’il a une très bonne vue en temps normal, peut être gêné. Pour les fumeurs, on observe une diminution supplémentaire de l’acuité visuelle de 20 à 30 % due à la nicotine.
- Atténuation des contrastes : les couleurs deviennent fades
- Diminution du champ visuel
- Perturbation du sens du relief
D’autres facteurs de risque apparaissent avec l’éblouissement par les phares des autres véhicules ou lors du passage de zones éclairées à des parties non éclairées (en particulier les petites routes hors agglomération).
Certains facteurs liés à la santé peuvent altérer les capacités du conducteur. Dangereusement. En effet, vous devez être en pleine capacité de vos moyens pour percevoir ce qui vous entoure, analyser les situations et réagir en cas de danger.
Adaptez votre conduite
De nuit, comme de jour, une pause s’impose toutes les deux heures. La somnolence est le premier facteur d’accident mortel sur autoroute.
La baisse de la luminosité nécessite davantage d’efforts de concentration de la part du conducteur. Il est donc nécessaire de modifier sa manière de conduire afin de réduire les risques :
- Réduisez votre vitesse. Les feux de croisement n’éclairent qu’à 50 mètres. C’est la distance d’arrêt minimum lorsque vous roulez à 70 km/h. En roulant moins vite, le conducteur peut davantage anticiper la présence d’obstacle sur la route.
- Si lors du croisement d’un véhicule vous êtes ébloui, regardez le bas-côté droit de la route.
- Renoncez à un dépassement en cas de doute : la nuit, un véhicule qui arrive en face semble plus loin qu’il ne l’est en réalité.
- Sachez reconnaître les signes de fatigue : picotements dans les yeux, nuque et dos qui se raidissent, paupières lourdes, etc. Il est inutile de vouloir résister à ces signaux qui ne pourront disparaître qu’après une pause d’au moins 20 minutes, voire même une sieste.