La Suisse, le modèle « sécurité routière »

Article mis à jour le 22 Juin 2017
Pour les efforts qu’elle met en œuvre au fil des ans pour réduire le nombre de tués et de blessés graves sur ses routes, la Suisse vient d’être récompensée par l’ETSC qui lui décerne son prix annuel PIN 2017, « Road Safety Performance Index« .
Enregistrant une baisse de 15% de la mortalité routière en 2016, la Suisse devient la meilleure des «bons élèves» européens, avec un taux de 26 décès par million d’habitants. Sur la durée, les résultats sont encore plus éloquents : depuis 2010, la mortalité routière a diminué de 34%, et de 60% depuis 2001.
Et surtout, la Suisse « ne se repose pas sur ses lauriers », souligne Antonio Avenoso, directeur exécutif de l’ETSC. Depuis 2013, le programme Via Sicura a permis l’annonce de 20 nouvelles mesures » !
Un exemple à suivre à l’échelle du continent, alors que les statistiques stagnent depuis 3 ans dans l’Union européenne. Et que les entreprises ne prennent pas suffisamment en compte le risque routier.
Selon le dernier rapport (Pin Flash Report 33) de l’ETSC, jusqu’à 40% des décès sur la route en Europe sont liés au travail.
Que faire pour limiter les risques ? Commencer par une meilleure connaissance de ces accidents : les enregistrer comme accident en mission professionnelle ou de trajet, fixer une définition normalisée de l’accident de la route lié au travail… A compléter, pour les salariés des entreprises comme au sein des services de l’État, par l’instauration de programmes de gestion de la sécurité routière.
La France n’est pas en reste : la DSR vient de lancer la première édition des Journées de la sécurité routière au travail.