La route parée pour l’hiver
Pendant toute la saison froide, les équipes chargées de l’entretien des chaussées, sur chaque type de réseau, font en sorte que la route demeure praticable quasiment par tous les temps. Ce qui ne doit pas dispenser les conducteurs de rester vigilants.
Article mis à jour le 28 Juil 2023
Le dispositif « hiver »
Il est mis en place sur tout le territoire de la mi-novembre à la mi-mars. Parfois plus longtemps en montagne, d’octobre à mai, si la météo l’exige.
Un dépassement est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 €.
A chaque réseau, ses équipes :
– sur les autoroutes payantes, celles des sociétés concessionnaires ;
– sur les routes nationales et autoroutes gratuites, celles des DIR (Directions départementales des routes) ;
– sur les routes départementales et communales, respectivement, celles des conseils départementaux et des communes.
Quand les conditions météo sont très mauvaises, les autorités prennent des mesures destinées à éviter de bloquer le trafic :
- en fermant temporairement certaines portions de route
- en imposant des itinéraires de remplacement ou de contournement
- en dirigeant les poids lourds vers des aires de « stockage », attendant que les conditions de circulation s’améliorent …
Par ailleurs, en ville, les maires peuvent demander aux riverains, par arrêté municipal, de procéder au déneigement du trottoir, voire de saler (ou sabler) pour prévenir glissages et chutes.
Quand le sel fait fondre neige et verglas
Comment agit le « sel » ?
- Principe n°1 : l’eau salée gèle à moins de 0°C.
- Principe n°2 : l’abaissement de la température de congélation dépend de la concentration en sel.
Voilà pourquoi, en versant du sel sur la neige, on peut la faire fondre, même si la température ambiante est négative.
Mais cette propriété du sel a ses limites.
- Plus l’épaisseur de neige ou de verglas est importante et plus la température est basse, plus l’efficacité du sel diminue…. En dessous de -15°C, plus d’espoir de faire fondre la neige, même avec des sels « basse température » !
- Pour faire fondre une épaisseur de 5 cm de neige à -5 °C, il faut la cargaison d’un camion de salage, soit 7 tonnes, pour traiter 1 km de route.
- La « soupe » produite par le mélange eau-sel peut se congeler à nouveau à la faveur d’une baisse de température, au petit matin par exemple, et former un épais verglas.
- Par ailleurs, le salage des routes a des effets néfastes sur l’environnement (faune, flore…).
Pour toutes ces raisons, le sel est généralement réservé à de très faibles épaisseurs de neige ou de verglas, ainsi qu’à la « finition » de la route après le passage de la déneigeuse.
Mais si vous devez prendre le volant, n’oubliez pas d’emporter, en plus de ce qui est obligatoire (gilet, éthylotest, triangle) :
– une raclette pour dégivrer le pare-brise et les vitres ou une bombe antigivre
– au moins une couverture bien chaude, voire une couverture de survie (fine et isolante)
– de quoi grignoter et boire (sans alcool)
– une lampe avec piles de rechange
– un chargeur de téléphone « allume-cigare »
Et suivez, sans retenue, nos conseils de conduite hivernale !
A l’aller comme au retour, sur la route des vacances d’hiver, la météo a ses caprices : soleil rasant, faible luminosité, chutes de neige soudaines, verglas au détour d’un virage ou au bas d’une côte… Voici quelques conseils pour se déplacer en sécurité.
La route chauffante, à l’étude
Les premiers tests ont commencé dans le Tarn, sur quelques centaines de mètres, dans une zone humide, sans soleil et exposée au vent, un « cocktail » qui favorise la formation de verglas… et les glissades accidentogènes.
Ils se poursuivent dans le Doubs, dans les Yvelines…
En France, c’est l’Ifsttar (*) qui travaille depuis plusieurs années sur des projets de routes de 5e génération. Et l’un d’entre eux concerne une chaussée conçue pour chauffer en hiver et refroidir en été…