
Article mis à jour le 19 Juil 2022
Avec l’alcool, la vitesse à un niveau excessif ou inadapté est une des principales causes de mortalité sur nos routes.

Il s’agissait de l’une des 17 mesures du comité interministériel de la sécurité routière du 9 janvier 2018.
Puis, fin décembre 2019, la loi d’orientation des mobilités, dite loi Lom, a rendu possible le retour à une limitation à 90 km/h sur ce même type de routes du réseau secondaire. A condition qu’elle soit signalée. La décision, fondée sur une étude d’accidentalité, appartient aux instances départementales.
Ainsi, aujourd’hui, sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central, la vitesse est limitée à 80 km/h. Sauf si un panneau de signalisation « 90 » est apposé.
Adapter sa vitesse selon la réglementation

Un piéton n’a quasiment aucune chance de survivre à la collision avec une voiture roulant à 70 km/h.
La vitesse est à la fois un facteur déclencheur de l’accident, mais aussi un facteur aggravant. Elle augmente le nombre d’informations transmises au cerveau qui éprouve des difficultés à toutes les percevoir et à les analyser. Des informations capitales sont alors négligées, telles que la présence d’autres usagers ou de panneaux de signalisation et la fatigue s’installe plus vite.
À noter dans le tableau ci-contre : pour les conducteurs confirmés, la vitesse est limitée à 80 ou 90 km/h sur sur les routes à double sens, sans séparateur central, selon les départements (voir encadré « 80 ou 90 ? en haut de page »

- 80 km/h sur route
- 100 km/h au lieu de 110 km/h sur voie rapide
- 110 km/h au lieu de 130 km/h sur autoroute À retenir
Adapter sa vitesse est nécessaire car plus elle augmente :
- plus le champ de vision du conducteur diminue : à 130 km/h, le champ de vision n’est plus que de 30° alors qu’il est de 100° à 40 km/h. On parle alors de « vision en tunnel » ;
- plus la distance d’arrêt augmente. La distance d’arrêt correspond à la distance parcourue pendant le temps de réaction (1 à 2 secondes) ajoutée à la distance de freinage.
Visuel extrait de la brochure « Comment réduire les risques au volant ? »
Associations Prévention Routière & Assurance Prévention – Réalisation L’Agence Verte.
- plus la fatigue s’installe : traiter un grand nombre d’informations en un minimum de temps et adapter en permanence sa vision induit un stress important qui entraîne fatigue et perte de vigilance ;
- plus l’accident est grave : à 90 km/h contre un obstacle fixe, la force du choc équivaut à une chute de 11 étages ! A cette vitesse et avec une ceinture, les organes internes viennent violemment percuter les parois internes du corps. La plupart des accidents mortels pour les occupants d’une voiture se produisent à des vitesses résiduelles (après freinage) comprises entre 40 et 80 km/h ;
- plus la consommation de carburant augmente : à 120 km/h au lieu de 110 km/h sur autoroute, vous augmentez votre consommation de carburant d’1 litre par 100 km ;
- plus vous mettez mal à l’aise les passagers à vos côtés : la tendance est à la conduite souple, sûre et économique.
La mise en place d’un système de contrôle sanction automatisé et l’installation massive de radars sur les routes au début des années 2000 s’est accompagné pendant 10 ans d’une baisse des vitesses moyennes de 10%. Qu’ils soient « tronçon », « mobile-mobile » ou « discriminant », les radars automatiques font aujourd’hui partie du paysage. En savoir plus…
Adapter sa vitesse, les idées fausses
Adapter sa vitesse, ce que dit le Code de la route
Les sanctions en la matière sont proportionnelles à la gravité du dépassement.
En plus de ces sanctions, il faut aussi suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière pour toute infraction d’excès de vitesse de plus de 30 km/h.
A l’étranger
Si vous circulez dans les pays de l’Union européenne, restez attentif aux panneaux de limitation de vitesse placés en bordure de route ! Les vitesses maximales ne sont pas les mêmes partout.