Les jeunes et l’alcool
Les jeunes ne sont pas les seuls concernés par la problématique de l’alcool au volant, mais ils sont les plus durement touchés. En 2018, le quart des conducteurs de 18-24 ans impliqués dans les accidents mortels étaient alcoolisés.
Article mis à jour le 28 Fév 2020
Des effets dévastateurs, notamment pour les jeunes
L‘alcool demeure la première cause de mortalité dans la tranche d’âge 18-24 ans. Le plus souvent durant le week-end, de nuit et en rase campagne.
Et parmi les principaux facteurs d’accidents, outre l’alcool, on retrouve les stupéfiants, la sur-occupation des véhicules, la vitesse, auxquels s’ajoute l’inexpérience de la conduite.
A noter : le risque d’accident mortel augmente très rapidement en fonction du taux d’alcool dans le sang.

L’alcoolémie atteint son maximum une heure après l’absorption du dernier verre. Il diminue ensuite en moyenne de 0,15 g/l toutes les 1 à 2 heures. Voir les idées reçues…
Attention ! Une nuit de sommeil peut ne pas suffire à éliminer la totalité de l’alcool. Un exemple ? Une alcoolémie de 1,5 g/l dans le sang à 3h du matin est encore de 0,6 g/l le lendemain à 9h.
Jeunes conducteurs : tolérance zéro
Le seuil d’alcoolémie à partir duquel la conduite est interdite à un titulaire de permis probatoire (*) est fixé à 0,2 g/l dans le sang. Ce qui correspond à 0,1 mg/l dans l’air expiré, lorsque l’alcoolémie est mesurée grâce à un éthylotest électronique ou un éthylomètre.
Savez-vous qu’un seul verre d’une boisson alcoolisée peut suffire à dépasser ce seuil ? Dans la pratique, 0,2 g/l dans le sang équivaut donc à… ne pas boire d’alcool.
(*) pendant 3 ans pour une formation « classique » à la conduite ou pendant 2 ans dans le cas d’un apprentissage en conduite accompagnée.
On en trouve des traces dans certains aliments : fruits biens mûrs, lait fermenté, pâtisseries, sauces… Et même, l’organisme du conducteur peut éventuellement en produire lors de la digestion.
0,2 g/l dans le sang (ou 0,1 mg/l dans l’air expiré) constitue ainsi le seuil minimal « technique » de détection. Celui qui permet les contrôles routiers de l’alcoolémie et qui évite les contestations.
Jeunes en retour de soirée
On estime que l’alcool serait la cause principale d’au moins 20% des accidents mortels. Lors des nuits de week-ends et les jours fériés, l’alcool est présent dans 62% des accidents mortels, soit près de 2 sur 3. Pour éviter d’entrer dans ces statistiques, prenez vos précautions et celles de vos proches.
Anniversaires, soirées étudiantes, week-ends festifs ou de détente : les occasions de boire de l’alcool ne manquent pas ! Or, les risques liés aux excès de consommation sont nombreux.
- L’alcool diminue les réflexes et la résistance à la fatigue ; il affecte la vigilance et la perception du danger.
- L’alcool perturbe la vision et réduit le champ visuel.
- L’alcool brouille l’évaluation des distances et allonge le temps de réaction.
L’alcool a un effet paradoxal. Il est désinhibant et euphorisant, suscitant une sensation de toute-puissance. Et dans le même temps, il affecte la motricité, l’élocution, l’équilibre, les réflexes…
Là se situe le danger ! Alcoolisé, le conducteur se sent sûr de lui, prend des risques, transgresse les interdits alors que ses facultés sont amoindries et sa vigilance émoussée.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas de fatalité ! Mieux, il existe des solutions simples. Pensez-y avant de commencer votre soirée !
Si vous n’avez pas d’autre choix que de vous déplacer en voiture :
- désignez un « Sam, capitaine de soirée » qui s’engagera à ne pas boire d’alcool afin de ramener en toute sécurité ses amis ;
- mettez-vous d’accord avec une personne de votre entourage qui, sobre, viendra vous chercher pour vous raccompagner.
Vous aussi, aidez-nous à faire connaître le principe du « Sam, capitaine de soirée » !
L’alcool… et le reste
Combinés, les deux produits, alcool et drogue, se transforment en un cocktail explosif pour la santé. Et augmente le risque d’avoir un accident de la route.
Parents : comment lui en parler ?
En tant que parent, vous avez un rôle décisif au sujet de la prévention de l’alcool et de la conduite. Pas toujours facile d’établir un dialogue serein sur ces questions-là… Pourtant, selon des études, les jeunes auxquels les parents posent des limites ont moins de risque d’accident que les autres.
N’oubliez pas que montrer l’exemple est aussi capital que parler ! Soyez à l’écoute, ouvrez le dialogue. Et ce, dès le plus jeune âge. En effet, les consommations d’alcool et de drogue sont très répandues, votre enfant n’est certainement pas un cas isolé !
Pas question pour autant de banaliser ces pratiques. C’est d’ailleurs le plus souvent au sein du cercle familial que les enfants sont initiés à l’alcool dès leur préadolescence…
Chez les jeunes, la pression du groupe est souvent très forte. N’hésitez pas à obtenir de votre enfant des renseignements sur ces pratiques de consommation d’alcool et la conduite. Vous pourrez ainsi lui donner des arguments ou des astuces lui permettant d’éviter des pratiques à risque.
Enfin, souvenez-vous qu’un message passe souvent mieux quand un jeune parle à un autre jeune. Impliquez dans le dialogue les grands frères ou grandes sœurs.