Quand la ville chasse la vitesse
Dernière venue au club – ouvert – des « villes à 30 » , la capitale des Alpes vient de réduire la vitesse de la grande majorité de ses voies à 30 km/h. Et d’ici l’été prochain, cette limitation de la vitesse sera généralisée à la quasi-totalité de l’agglomération grenobloise.
Article mis à jour le 14 Avr 2016
Comme avant elle, Lorient ou de nombreuses communes d’Ile-de-France et un peu avant Paris où sept arrondissements vont passer au 30 km/h, Grenoble fait le choix de la circulation apaisée, avec une meilleure fluidité du trafic et une réduction des nuisances sonores et des émissions polluantes, et souhaite favoriser les déplacements doux, avec un meilleur partage de la rue entre tous les usagers. La sécurité a aussi tout à y gagner : un conducteur qui roule doucement voit son champ de vision élargi et sa distance de freinage réduite. Et comme le confirme le Cerema, qui travaille sur ces questions de la vitesse en ville depuis de longues années, « tous les travaux d’études et de recherche convergent pour montrer qu’en cas de choc l’humain non protégé (piéton ou cycliste) résiste beaucoup mieux à un choc à 30 km/h qu’à 50 km/h ».
La récente évolution de la réglementation (*) facilite les décisions des municipalités dans le domaine de la vitesse : le maire peut ainsi, « eu égard à une nécessité de sécurité et de circulation routières, de mobilité ou de protection de l’environnement », abaisser la vitesse sur « tout ou partie des voies de l’agglomération ouvertes à la circulation publique ». Dans sa fiche sur la « Sécurisation juridique de la généralisation du 30 km/h », le Cerema explique qu’il s’agit là d’un « nouveau signal qui est donné aux collectivités ».
(*) la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a modifié le code des collectivités territoriales, créant l’article L 2213-1-1