Les nouvelles motorisations, électrique et hybrides

Il a fait sa première apparition au XIXe siècle, mais il faudra bien des années pour que le véhicule électrique s’insère vraiment dans la circulation. Ces dernières années, avec les diverses incitations de l’Etat, sa progression s’emballe. Si vous êtes prêt à passer le cap, voici quelques conseils qui devraient vous faciliter la conduite.
Un marché en progression
Le marché du véhicule électrique ne cesse de progresser en France. Avec plus de 30 000 véhicules électriques immatriculés en 2017, la France se classe sur la 2e marche du podium européen, derrière la Norvège. Les ventes de voitures particulières et utilitaires électriques ont triplé depuis 2012 ; elles représentent aujourd’hui 1,2 % de parts de marché (*). Dans la perspective de réduction des émissions polluantes des véhicules, les initiatives se multiplient pour inciter les automobilistes à rouler plus « propre » : plan national de développement des véhicules électriques et hybrides lancé en 2009, déploiement des points de recharge, sans compter les bonus écologiques pouvant aller jusqu’à 10 000 euros.
(*) Source : Association pour le développement de la mobilité électrique (Avere France)
Depuis quelques années, de nouvelles formes de mobilité se sont développées, ce qui a parfois complexifié les rapports entre les différents usagers. Ce dossier aborde plusieurs situations bien spécifiques à l’origine d’un nombre important d’accidents en milieu urbain. Chacune correspond à un risque mal perçu en raison d’un défaut de prise d’information par un ou plusieurs usagers.
Quelques conseils de conduite
Ne cherchez pas l’embrayage, les véhicules électriques sont automatiques ! Si vous n’en avez jamais conduit, prenez le temps de vous familiariser avec l’éco-conduite, qui s’impose pour préserver l’autonomie de la batterie :
- Accélérer en douceur
- Ralentir progressivement et anticiper
- Utiliser le frein moteur, qui permet de récupérer l’énergie cinétique
- Limiter l’usage de la climatisation, du chauffage, du désembuage, consommateurs d’énergie
- Rester particulièrement vigilant à votre environnement : les véhicules électriques, silencieux, peuvent surprendre les autres usagers
Bientôt un silence qui ne nuira plus à la sécurité
Une voiture électrique dont la puissance est inférieure à 1 kW se conduit avec le permis AM ou le BSR, pour toute personne née à partir de 1988. Aucun permis n’est exigé pour un conducteur né avant 1988.
Silencieuses, les voitures électriques peuvent surprendre les piétons, les cyclistes et les personnes malvoyantes. Cette absence de bruit ne sera bientôt qu’un souvenir : depuis le 1er juillet 2019, les véhicules électriques et hybrides, nouvellement réceptionnés, sont être équipées d’un système d’alerte acoustique du véhicule (AVAS). Une obligation qui s’imposera à tous les véhicules en circulation dès 2021. C’est ce que prévoit le règlement européen du 16 avril 2014.
Un peu d’histoire… L’Onu avait imposé ce règlement aux constructeurs automobiles, le Parlement européen ayant adopté cette résolution. La Commission européenne s’est félicité de cette nouveauté.
Cet avertisseur sonore est prévu pour se déclencher à faible vitesse, en deçà de 20 km/h et les niveaux sonores (exprimés en décibels) sont adaptés en fonction de la vitesse du véhicule. Le son est à la fois suffisamment fort pour que les piétons et les autres usagers vulnérables puissent estimer la vitesse du véhicule, et pas trop fort pour ne pas constituer une pollution sonore.
L’introduction de cet avertisseur sonore doit notamment le jour aux demandes répétées des associations de personnes handicapées visuelles qui pointent depuis plusieurs années le danger des moteurs silencieux pour les personnes malvoyantes. Notamment aux Etats-Unis où la NHTSA (organisme fédéral en charge de la sécurité routière) a révélé que les véhicules hybrides sont plus impliqués que les autres dans les collisions avec piétons : deux fois plus en marche arrière, et même davantage au démarrage.